Le cabriolet, une espèce en voie critique d'extinction ?

Auto

Alors que l'été bat son plein, petite question existentielle. Doit-on s'inquiéter pour l'avenir de la conduite cheveux au vent ? Oui, conduire un cabriolet a toujours été - disons-le sans crainte - un plaisir égoïste à  consommer de préférence à  deux, parfois à  plus mais dans des conditions de confort rarement idéales. Et oui, dans le contexte actuel qui voudrait qu'on consomme plus intelligemment ou qu'on consomme tout simplement moins, il est évident qu'un SUV se montre plus polyvalent et donc plus pertinent. Mais ce n'est certainement pas malgré tout pour cette raison que leurs ventes reculent de manière inquiétante... Des volumes ridicules Car oui, c'est un fait, la catégorie des voitures découvrables boit la tasse. D'après les données compilées par le compte Car Industry Analysis, leurs ventes ont reculé de 20 % l'année dernière dans le monde pour descendre en dessous de la barre des 200 000 exemplaires. Ce qui, pour donner un ordre de comparaison, ne représente que 3,5 % de la totalité des voitures vendues sur le seul continent européen sur les six premiers mois de l'année 2025. C'est très peu, vous en conviendrez.  Avec 368 000 unités à  travers le monde en 2024, les coupés sont également peu diffusés. Mais le chiffre est malgré tout plus conséquent et la tendance est moins préoccupante avec -8 %.  Enfin, un coup d'Å“il au top 10, et on remarque que la plupart des représentants sont dans le rouge. Pire, les baisses les plus fortes sont à  attribuer aux cabriolets les moins chers, la Mini et la Fiat 500 (qui n'est qu'à  moitié une découvrable). A l'exception notable de la MX-5, on remarquera qu'il fait plutôt bon être chic et cher pour réussir. La Porsche 911, 3e, limite la casse avec -4 %. Quant à  la Porsche 718 Boxster, elle grimpe de 27 % alors qu'elle est en toute fin de carrière.  Top 10 des cabriolets les plus vendus dans le monde en 2024 Mazda MX-5 : 27 900, +5 % BMW Série 4 : 18 100, -24 % Porsche 911 : 16 800, -4 % Fiat 500 : 15 500, -50 % Mini Cabrio : 15 200, -46 % Ford Mustang : 13 100, -5 % Porsche 718 : 12 600, +27 % Mercedes CLE : 12 500, / BMW Z4 : 10 600, -5 % Audi A5 : 10 600, +23 % Une raréfaction de l'offre Evidemment, les clients eux-mêmes sont moins nombreux. Mais une bonne partie de l'explication de leur insuccès tient dans la raréfaction de l'offre. Une dizaine voire une vingtaine d'années en arrière, la plupart des constructeurs avaient au moins un cabriolet à  leur catalogue. A cette époque, on voyait des Peugeot 206 CC ou des 207 CC à  tous les coins de rue, ou presque. Avec l'électrification imposée qui coûte cher, les constructeurs ont dû faire des choix et les coupes budgétaires ont porté sur les véhicules plaisir. La France qui a porté haut et fort les couleurs de ce segment avec Peugeot notamment est aujourd'hui tout simplement aux abonnés absents.   Un espoir avec l'électrique ? Le salut pourrait venir de l'électrification du marché. MG, par exemple, qui dispose d'une gamme complète de véhicules électrifiés, a décidé de réinvestir ce segment avec un modèle 100 % électrique qu'est le Cyberster. Et comme notre essai l'a prouvé récemment, la recette fonctionne. Polestar a pour projet aussi de lancer un coupé-cabriolet zéro émission d'ici peu portant le numéro 6.  Mais il va falloir que d'autres constructeurs généralistes s'engouffrent dès que possible dans la brèche car, si on poursuit sur le rythme actuel, il ne restera bientôt dans cette catégorie que des modèles excessivement chers que la plupart des clients ne pourront pas s'offrir. Oui, il y aura toujours les constructeurs premium et de luxe pour commercialiser des cabriolets. Mais cette perspective n'a rien de réjouissant, non ? ( Lire la suite sur Turbo.fr )


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