Alors que la tendance est à l'abandon de la politique du tout électrique (au moins temporairement), la marque au Blitz persiste et signe. Elle entend bien tourner le dos au thermique dès que possible.
Les voitures électriques sont dans une mauvaise passe. Malgré une offre toujours plus grande, les acheteurs s'en sont détournés quelque peu en 2024. Dans l'Union européenne, leurs ventes ont reculé de 5,9 % l'année dernière. Des résultats inquiétants que l'on doit surtout à l'Allemagne (-27,4 %) et à la France (-2.6 %), les deux principaux foyers pour cette énergie. Dans le premier pays, cela s'explique par l'arrêt total des subventions en décembre 2023. Chez nous, le leasing social n'aura pas suffisamment accompagné leur développement.
Voir aussi - notre page dédiée aux essais et nouveautés Opel
Ils sont nombreux à ralentir sur l'électrique
Dans ces conditions, la quasi-totalité des constructeurs commencent à faire machine arrière. Volvo, l'un des grands défenseurs de cette technologie, se donne aujourd'hui davantage de temps pour tourner le dos au thermique. Smart, la toute première marque à avoir abandonné les moteurs à combustion, serait en train de développer une variante hybride rechargeable pour son futur grand SUV #5. Dans le groupe Stellantis, même combat, on sait que le futur DS N°7 donnera toujours le choix entre plusieurs énergies, alors qu'il était prévu que la marque ne lance plus que des modèles 100 % électrique à compter de cette année. Et pourtant, étonnamment, à l'occasion de la présentation de ses résultats 2024, Opel a maintenu son cap vers l'électrification totale.
Voir aussi - Top 20 des voitures électriques les plus vendues en France en 2024
Tout nouveau modèle lancé à partir de 2025 sera 100 % électrique
Il a été confirmé que, à partir de l'année prochaine, tout nouveau modèle qui sera lancé ne sera proposé qu'avec des motorisations zéro émission. Les Frontera et Grandland qui font leur entrée dans la gamme seraient donc théoriquement les tous derniers modèles à laisser le choix aux clients.
Sur le Grandland, l'offre comprenant deux variantes électriques de 213 ch chacune (mais avec deux capacités de batterie : 73 kWh et 82 kWh) et un moteur hybride de 136 ch sera complétée dans le courant de l'année par un hybride rechargeable de 195 ch et, en fin d'année, par une autre version PHEV plus sportive arborant le label GSE de 320 ch en plus d'une variante électrique à autonomie étendue visant les 700 km d'autonomie.
Sur le Frontera, en plus du moteur électrique de 113 ch repris à la Citroën ë-C3, il y a deux hybrides de 100 ch et 136 ch. Et il y aura plus tard une variante zéro émission donnée pour environ 400 km d'autonomie reprenant, on l'imagine, la batterie de 54 kWh largement utilisée dans le groupe.
De plutôt bons scores sur l'électrique
Interrogé par nos soins sur cette politique, le directeur général d'Opel France Vincent Rolinet nous a répondu que “l'électrique, c'est la vision de tout le monde”, et que cette vision correspondait à un “besoin croissant”. Hélas, nous ne saurons rien de plus. Quid du projet Manta censément abandonné selon les dernières rumeurs ? Quid d'une électrique à bas prix sous les 25 000 € promise par le PDG Florian Huettl ? Rien de nouveau les concernant.
Le pari d'un avenir 100 % électrique pourrait être difficile. En attendant de connaître les détails à l'échelle européenne, la part des modèles 100 % électrique n'atteint pas des scores d'exception. Sur la Corsa par exemple, qui a réalisé un bon cru 2024, environ 25% des modèles vendus l'année dernière étaient zéro émission. Sur le Mokka, cette part s'élève à un plus raisonnable 38 %. Des scores tout à fait honorables au demeurant, mais le thermique est encore largement privilégié. D'où la possibilité que cet objectif soit malgré tout revu dans les mois et années à venir… ( Lire la suite sur Turbo.fr )
Commentaires
Connectez-vous pour commenter.