12 Heures de Sebring : le circuit le plus dur du monde ?

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Le tracé floridien accueille ce week-end les traditionnelles 12 Heures de Sebring. Mettez Porsche, BMW, Cadillac, Acura, Lamborghini et Aston Martin dans un shaker. Et vous obtiendrez l'affiche (et l'intérêt) de la 73e édition des 12 Heures de Sebring. Ce rendez-vous majeur du championnat nord-américain IMSA se dispute ce samedi, au cœur de la Floride. Et ici, la nature du tracé compte peut-être encore plus qu'ailleurs. Car pilotes et voitures sont en effet secoués comme des pruniers… Une base aérienne devenue circuit Au commencement, il y eut les bombardiers. À l'été 1941, l'US Air Force s'installa sur un vaste terrain autrefois occupé par un bois. Les militaires tracèrent de grandes pistes de béton et construisirent des casernes. La nouvelle base devait servir de terrain d'instruction pour les pilotes des B-17 « Flying fortress ». Après l'attaque de Pearl Harbour et l'entrée des États-Unis dans la Seconde guerre mondiale, la base aérienne regroupa plus de 100 bombardiers et 10 000 hommes. Le terrain fut désaffecté le 31 décembre 1945 et rendu à la ville de Sebring. Que faire ? Ingénieur aéronautique et pilote amateur, Alec Ulmann avait participé à l'aventure de l'équipe Cunningham en Europe. Ses monstrueuses Cadillac avaient été l'attraction des 24 Heures du Mans 1950. Ulmann rêvait d'organiser à son tour une course d'endurance majeure aux États-Unis. La base désaffectée de Sebring offrait un terrain idéal : on délimita les limites du tracé sur les pistes de béton à l'aide de bottes de pailles et l'on utilisa les routes d'accès en asphalte pour compléter le circuit. Ulmann organisa une première course de 6 Heures, le 31 décembre 1950. 30 voitures se présentèrent au départ. La durée de l'épreuve fut portée à 12 Heures et s'installa mi-mars dès 1952. Elle devînt bientôt le carrefour de l'endurance américaine, intégrant dès l'édition suivante le championnat du monde des marques, précurseur du WEC d'aujourd'hui. Des réglages spécifiques Modifié à sept reprises depuis, Sebring Raceway conserve tout de même ses caractéristiques uniques. Le mix asphalte/béton s'est dégradé au fil des ans. Bosses, raccords, cicatrices… Voilà qui soumet les monocoques en carbone à rude épreuve et impose une garde au sol supérieure à la normale. Les équipes doivent donc arbitrer entre bonne absorption des irrégularités et efficacité aérodynamique. Ce qui peut remettre en cause la hiérarchie établie sur d'autres tracés. L'écurie Porsche-Penske a dominé la première manche du championnat à Daytona, mais aborde l'aérodrome avec prudence. « Pendant de récents essais, nous avons essayé de trouver les réglages optimaux pour Sebring, explique Urs Kuratle, le patron du programme allemand en endurance. L'an dernier, les fameuses bosses nous avaient donné du fil à retordre ». La fine Porsche 963 a bénéficié depuis de nouveaux éléments de suspension avant. De quoi la rendre plus efficace à Sebring ? La marque l'a emporté à 18 reprises en Floride… mais pas depuis 2008. Dur pour les mécaniques… Sebring est aussi un bon baromètre de la fiabilité. Le tour d'horloge est souvent présenté comme : « deux fois plus court, mais deux fois plus dur » que les 24 Heures de Daytona, autre épreuve référence du championnat IMSA. Le taux d'abandon sur les trois dernières éditions de Sebring dépasse légèrement les 20 %. Un chiffre que l'on peut comparer aux 29 % d'éliminations à Daytona ou 24 % au Mans sur la même période… Mais rappelons ici que la classique de mars est deux fois plus courte. Ce passage au shaker nous en dira plus sur la fiabilité de la jeune Aston Martin Valkyrie, engagée par l'équipe Heart of Racing. C'est là sa deuxième sortie officielle après ses débuts en WEC sur le doux et abrasif tracé de Losail (Qatar). Le climat subtropical régnant au cœur de la Floride pose aussi un défi aux pilotes. Mi-mars, la température de l'air peut déjà atteindre 30°C l'après-midi et le taux d'humidité moyen est de 75 % à cette saison. « Quand on parle de double relais à Sebring, tous les pilotes s'inquiètent, particulièrement en journée, explique Jordan Taylor, vainqueur l'an dernier en Acura et désormais leader de l'équipe Cadillac/WTR. Non seulement vous vous battez avec les éléments, mais vous vous battez avec la voiture, avec la dégradation des pneus, donc vous êtes toujours à la limite ». Les pneus encaissent ( Lire la suite sur Turbo.fr )


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