Menu
![]() EP136 - 5 Raisons De Se Déconnecter En Tant Que Parents !lien meme pas cap https://www.memepascap.fr/bilan-competences-mpc?source=matrescencepodcast c’est la rentrée et ça fait du bien de vous retrouver et de lancer une nouvelle saison du podcast ! aujourd’hui débute la 6e saison, je sais qu’elle va vous plaire! dans l’épisode du jour on va parler déconnexion et pourquoi c’est intéressant en tant que parent. mi-juillet j’ai blagué en disant à ma sœur que c’était sympa de discuter avec elle, à table, vu qu’elle était sur son téléphone. elle m’a renvoyé direct bouler, et elle a eu raison, en me disant que c’était plutôt moi qui étais tout le temps dessus… elle n’avait pas tort… ça faisait plusieurs jours que je me sentais mal, un peu prise dans une spirale où je scrollais indéfiniment sans m’arrêter. je me suis dit allez, stop! tu désinstalles et tu verras plus tard quand tu reprendras. je ne me suis fixée aucune date les premiers temps, je voulais voir la sensation que ça me procurait. il faut quand même plusieurs jours avant que nos doigts oublient d’aller instinctivement sur le petit carré d’insta. la détox a été progressive et a entraîné d’autres envies de se déconnecter. au total je suis restée près de 6 semaines sans avoir accès à aucun réseau social et en coupant tous mes mails. je précise qu’instagram est en partie mon travail, donc couper pendant les vacances c’est aussi m’offrir une pause loin de mon travail. je vous raconte en 5 étapes les effets que ça a eu sur moi et pourquoi j’ai trouvé qu’observer des périodes de déconnexion presque totale est bénéfique pour nous en tant que parents 1.detox réseaux donc plus de insta, qu’est ce que fait mon cerveau d'addict… il en redemande, parce que la première sensation qui émerge, c'est le manque. et ça fait mal de le réaliser. le manque d’un monde virtuel, le manque d’être abreuvé d’infos en tout genre. d’un coup on est privé d’un brouhaha permanent et on se sent perdu. notre cerveau est malin, il veut sa dose, et pour l’avoir il m’oblige à aller passer beaucoup trop de temps sur facebook. parce qu’au final tu te rends compte que ce n’est pas tant l’objet du réseau social le problème mais bien les stratégies employées par ces derniers pour te faire rester le plus longtemps possible sur l’application… il a donc fallu, au bout d’une semaine, que je me résigne à supprimer également facebook!! si on m’avait dit ça un jour, que j’allais être à nouveau addict à facebook! une fois ces deux applis supprimées, tu te sens à nouveau perdue… mais arrive vite la sensation d’apaisement et de sérénité. ca parait fou de se dire qu’on oublie à quoi peut ressembler une vie sans sur stimulation, sans infos anxiogènes ou sans angoisses liées à un mauvais commentaires, dans mon cas. on réalise assez rapidement que c’est de la folie de suivre la vie d’autant de gens qu’on ne connaît pas, que notre cerveau est en surchauffe de traiter autant d'informations en même temps. et puis on se dit, mais comment je peux perdre 2h par jour de mon temps sur cette application, qu’est-ce que ça m’apporte ? c’est là que ça devient complexe et nuancé. parce que pendant ma déconnexion je profite à fond de savourer ma sérénité retrouvée mais je suis aussi capable de reconnaître que les réseaux sociaux m’ont permis d’apprendre à mieux me connaître, à me dé-construire, à fonder une communauté autour de ce podcast, à me sentir moins seule et à m’éduquer sur un grand panel de sujets. sauf que l’autre versant des réseaux sociaux c’est aussi beaucoup d’anxiété pour ma part. je n’apprends à personne si je dis que les réseaux sociaux peuvent aggraver l’anxiété et générer beaucoup de frustrations et de culpabilité. Ça peut, en fonction de qui on est, et de l’usage qu’on en fait. je fais donc partie de la catégorie de personnes pour qui ça peut aggraver mon anxiété. je vous partage un extrait d’une étude francophone réalisée sur le sujet si consulter facebook est le premier geste du matin pour 48 % des 18-34 ans, l’usage des rsn, censés apporter divertissements et satisfaction, semble être l’objet d’un étonnant paradoxe. plus les gens sont actifs sur facebook, sans forcément en être « addicts », et plus leur humeur est négative après les usages du rsn (sagioglou, greitemeyer, 2014). la genèse de ces affects négatifs est bien liée à facebook car ils n’apparaissent pas lors d’activités de durée similaire effectuées sur internet en dehors de ce rsn. cette constatation n’est pas uniquement liée à facebook puisque des résultats similaires ont également été remarqués avec instagram (lup et al., 2015). plus grave, une association positive a même été mise en évidence entre l’usage de ce rsn et des symptômes de dépression. les préadolescents et adolescents semblent particulièrement sensibles. marie-pierre fourquet-courbet et didier courbet ces études datent d’il y a plusieurs années déjà, avant la pandémie. depuis 2020, l’utilisation des réseaux sociaux a augmenté chez beaucoup de personnes. déconnecter devenait donc vital pour retrouver un équilibre durant l’été, j’avais besoin de tester pour mieux me retrouver et vivre loin des likes, des commentaires et des vues. sortir des réseaux sociaux pendant quelques temps c’est aussi apprendre à nouveau à vivre dans le moment présent, à apprécier ce que l’on a et qui l’on est 2. présente pour ses enfants pour ma part, je me suis sentie bien plus en lien avec elles en retirant les réseaux sociaux de mon quotidien. plus aucune distraction liée à mon téléphone et donc toute mon attention dirigée vers mes enfants. c’est super banal ce que je raconte et pourtant on est combien à être facilement distrait parce qu’on regarde notre téléphone et que sans le vouloir on rend nos enfants transparents. Ça a créé moins de tensions pour elles aussi et moins de frustrations pour moi. en psychologie avec les enfants on parle souvent de temps précieux. le temps précieux c’est généralement se focaliser sur un enfant pendant une période de 20 minutes où on est 100% dispo pour eux. là, quand tu enlèves la distraction de ton téléphone, tu réussi à créer un plus grand nombre de temps précieux sans t’en rendre compte. moi je peux me faire aspirer par le contenu de mon téléphone très rapide et vite perdre de longues minutes à scroller et à me détester de faire ça. là pendant mes vacances, je me suis sentie sereine et en paix de manière plus régulière. il faut aussi l’avouer, en se sortant des réseaux sociaux, il y a une dimension, surtout pour nous les mères, de relâchement de tension par rapport à ce que font les autres parents et pas nous. on existe dans notre parentalité sans toutes les injonctions qui existent sur les réseaux. et je le dis avec la lucidité que mon podcast et mon compte ajoutent surement à ce charge éducationnelle. donc je comprends ce que tout le monde peut ressentir un jour ou l’autre dans sa parentalité 2.0 moi j’ai personnellement kiffé mon jomo. vous connaissez peut-être le fomo, fear of missing out, la peur de rater quelque chose, un évènement important, une news extraordinaire, un message…bref la peur de ne pas être au courant. ben l’inverse de ce sentiment c’est le jomo. joy of missing out. la joie de rater des choses. et franchement, ça fait du bien de vivre avec la joie d’être pleine présente et de s’en foutre complètement de ce qui se passe dans le monde virtuel. j’avais vraiment conscience que mon taux d’anxiété était au plus bas cet été et que pour la première fois depuis longtemps je n’ai pas subi mon été. oui mes filles grandissent donc c’est plus simple mais ne pas aller sur les réseaux sociaux m’a empêché d’être constamment ramené au fait que je ne peux pas encore tout faire avec mes enfants parce qu’elles sont petites et parfois c’est très frustrant. donc pas d’écran = pas de frustrations. le 3e point crucial c’est le sommeil 3. le sommeil ben là, boom, pas d’écran et un champ de possibilités s’offrent à toi le soir. genre lire un livre… ou avoir une conversation avec un autre être humain et tout simplement se coucher plus tôt. ca faisait très longtemps que je n’avais pas eu une aussi bonne qualité de sommeil. si on met de côté mes enfants qui se réveillent encore pas mal la nuit, mais ça c’est une autre histoire… le sommeil est pour le coup vraiment plus serein. on n’es lien meme pas cap https://www.memepascap.fr/bilan-competences-mpc?source=matrescencepodcast c’est la rentrée et ça fait du bien de vous retrouver et de lancer une nouvelle saison du podcast ! aujourd’hui débute la 6e saison, je sais qu’elle va vous plaire! dans l’épisode du jour on va parler déconnexion et pourquoi c’est intéressant en tant que parent. mi-juillet j’ai blagué en disant à ma sœur que c’était sympa de discuter avec elle, à table, vu qu’elle était sur son téléphone. elle m’a renvoyé direct bouler, et elle a eu raison, en me disant que c’était plutôt moi qui étais tout le temps dessus… elle n’avait pas tort… ça faisait plusieurs jours que je me sentais mal, un peu prise dans une spirale où je scrollais indéfiniment sans m’arrêter. je me suis dit allez, stop! tu désinstalles et tu verras plus tard quand tu reprendras. je ne me suis fixée aucune date les premiers temps, je voulais voir la sensation que ça me procurait. il faut quand même plusieurs jours avant que nos doigts oublient d’aller instinctivement sur le petit carré d’insta. la détox a été progressive et a entraîné d’autres envies de se déconnecter. au total je suis restée près de 6 semaines sans avoir accès à aucun réseau social et en coupant tous mes mails. je précise qu’instagram est en partie mon travail, donc couper pendant les vacances c’est aussi m’offrir une pause loin de mon travail. je vous raconte en 5 étapes les effets que ça a eu sur moi et pourquoi j’ai trouvé qu’observer des périodes de déconnexion presque totale est bénéfique pour nous en tant que parents 1.detox réseaux donc plus de insta, qu’est ce que fait mon cerveau d'addict… il en redemande, parce que la première sensation qui émerge, c'est le manque. et ça fait mal de le réaliser. le manque d’un monde virtuel, le manque d’être abreuvé d’infos en tout genre. d’un coup on est privé d’un brouhaha permanent et on se sent perdu. notre cerveau est malin, il veut sa dose, et pour l’avoir il m’oblige à aller passer beaucoup trop de temps sur facebook. parce qu’au final tu te rends compte que ce n’est pas tant l’objet du réseau social le problème mais bien les stratégies employées par ces derniers pour te faire rester le plus longtemps possible sur l’application… il a donc fallu, au bout d’une semaine, que je me résigne à supprimer également facebook!! si on m’avait dit ça un jour, que j’allais être à nouveau addict à facebook! une fois ces deux applis supprimées, tu te sens à nouveau perdue… mais arrive vite la sensation d’apaisement et de sérénité. ca parait fou de se dire qu’on oublie à quoi peut ressembler une vie sans sur stimulation, sans infos anxiogènes ou sans angoisses liées à un mauvais commentaires, dans mon cas. on réalise assez rapidement que c’est de la folie de suivre la vie d’autant de gens qu’on ne connaît pas, que notre cerveau est en surchauffe de traiter autant d'informations en même temps. et puis on se dit, mais comment je peux perdre 2h par jour de mon temps sur cette application, qu’est-ce que ça m’apporte ? c’est là que ça devient complexe et nuancé. parce que pendant ma déconnexion je profite à fond de savourer ma sérénité retrouvée mais je suis aussi capable de reconnaître que les réseaux sociaux m’ont permis d’apprendre à mieux me connaître, à me dé-construire, à fonder une communauté autour de ce podcast, à me sentir moins seule et à m’éduquer sur un grand panel de sujets. sauf que l’autre versant des réseaux sociaux c’est aussi beaucoup d’anxiété pour ma part. je n’apprends à personne si je dis que les réseaux sociaux peuvent aggraver l’anxiété et générer beaucoup de frustrations et de culpabilité. Ça peut, en fonction de qui on est, et de l’usage qu’on en fait. je fais donc partie de la catégorie de personnes pour qui ça peut aggraver mon anxiété. je vous partage un extrait d’une étude francophone réalisée sur le sujet si consulter facebook est le premier geste du matin pour 48 % des 18-34 ans, l’usage des rsn, censés apporter divertissements et satisfaction, semble être l’objet d’un étonnant paradoxe. plus les gens sont actifs sur facebook, sans forcément en être « addicts », et plus leur humeur est négative après les usages du rsn (sagioglou, greitemeyer, 2014). la genèse de ces affects négatifs est bien liée à facebook car ils n’apparaissent pas lors d’activités de durée similaire effectuées sur internet en dehors de ce rsn. cette constatation n’est pas uniquement liée à facebook puisque des résultats similaires ont également été remarqués avec instagram (lup et al., 2015). plus grave, une association positive a même été mise en évidence entre l’usage de ce rsn et des symptômes de dépression. les préadolescents et adolescents semblent particulièrement sensibles. marie-pierre fourquet-courbet et didier courbet ces études datent d’il y a plusieurs années déjà, avant la pandémie. depuis 2020, l’utilisation des réseaux sociaux a augmenté chez beaucoup de personnes. déconnecter devenait donc vital pour retrouver un équilibre durant l’été, j’avais besoin de tester pour mieux me retrouver et vivre loin des likes, des commentaires et des vues. sortir des réseaux sociaux pendant quelques temps c’est aussi apprendre à nouveau à vivre dans le moment présent, à apprécier ce que l’on a et qui l’on est 2. présente pour ses enfants pour ma part, je me suis sentie bien plus en lien avec elles en retirant les réseaux sociaux de mon quotidien. plus aucune distraction liée à mon téléphone et donc toute mon attention dirigée vers mes enfants. c’est super banal ce que je raconte et pourtant on est combien à être facilement distrait parce qu’on regarde notre téléphone et que sans le vouloir on rend nos enfants transparents. Ça a créé moins de tensions pour elles aussi et moins de frustrations pour moi. en psychologie avec les enfants on parle souvent de temps précieux. le temps précieux c’est généralement se focaliser sur un enfant pendant une période de 20 minutes où on est 100% dispo pour eux. là, quand tu enlèves la distraction de ton téléphone, tu réussi à créer un plus grand nombre de temps précieux sans t’en rendre compte. moi je peux me faire aspirer par le contenu de mon téléphone très rapide et vite perdre de longues minutes à scroller et à me détester de faire ça. là pendant mes vacances, je me suis sentie sereine et en paix de manière plus régulière. il faut aussi l’avouer, en se sortant des réseaux sociaux, il y a une dimension, surtout pour nous les mères, de relâchement de tension par rapport à ce que font les autres parents et pas nous. on existe dans notre parentalité sans toutes les injonctions qui existent sur les réseaux. et je le dis avec la lucidité que mon podcast et mon compte ajoutent surement à ce charge éducationnelle. donc je comprends ce que tout le monde peut ressentir un jour ou l’autre dans sa parentalité 2.0 moi j’ai personnellement kiffé mon jomo. vous connaissez peut-être le fomo, fear of missing out, la peur de rater quelque chose, un évènement important, une news extraordinaire, un message…bref la peur de ne pas être au courant. ben l’inverse de ce sentiment c’est le jomo. joy of missing out. la joie de rater des choses. et franchement, ça fait du bien de vivre avec la joie d’être pleine présente et de s’en foutre complètement de ce qui se passe dans le monde virtuel. j’avais vraiment conscience que mon taux d’anxiété était au plus bas cet été et que pour la première fois depuis longtemps je n’ai pas subi mon été. oui mes filles grandissent donc c’est plus simple mais ne pas aller sur les réseaux sociaux m’a empêché d’être constamment ramené au fait que je ne peux pas encore tout faire avec mes enfants parce qu’elles sont petites et parfois c’est très frustrant. donc pas d’écran = pas de frustrations. le 3e point crucial c’est le sommeil 3. le sommeil ben là, boom, pas d’écran et un champ de possibilités s’offrent à toi le soir. genre lire un livre… ou avoir une conversation avec un autre être humain et tout simplement se coucher plus tôt. ca faisait très longtemps que je n’avais pas eu une aussi bonne qualité de sommeil. si on met de côté mes enfants qui se réveillent encore pas mal la nuit, mais ça c’est une autre histoire… le sommeil est pour le coup vraiment plus serein. on n’es |
Clémentine Sarlat : La Matrescence c'est le podcast qui parcoure la vie des parents ou futurs parents pour leur donner des outils, des clés grâce à des interviews de professionnels & des témoignages de parents. La Matrescence est la contraction des mots maternité et adolescence pour expliquer... Voir plus